Titre : Beautilful World (아름다운 세상)
Diffusion : 2019 Pays : Corée du Sud
Épisodes : 16 x 60 minutes
Beautiful World est un drame qui aborde des sujets complexes tels que la violence scolaire, le suicide et en second plan le viol.
Les OST ont été un gros coup de cœur pour moi ! Elles étaient sublimes, douces, profondes et sensibles. J’ai trouvé les paroles si bien adaptées aux sentiments des personnages. Sans parler de la mélodie qui prenait aux tripes. Elles ont vraiment bien bercé les scènes. (Comme je n’ai pas trouvé d’album aux OST sur youtube, je vous laisse individuellement celles qui sont présentes.) | Over the moon | | Tears of love |
L’histoire commence avec Sun-Ho, un jeune étudiant, qui tombe du toit de l’école avant de s’écraser durement sur l’asphalte. Ce dernier se retrouve aux urgences de l’hôpital puis plonge dans le coma par la suite. Ses parents, dévastés par ce qui s’est produit, n’acceptent pas la conclusion des enquêteurs, celle d’une tentative de suicide. Beaucoup de questions vont les tarauder. Du coup, ils vont s’engager à vouloir démasquer la vérité, car il y a trop d’éléments étranges entourant les circonstances de sa chute. Est-il possible qu’il ait tenté de se suicider en raison du stress causé par ses notes scolaires ? Est-il possible que quelqu’un fût sur le lieu le soir de l’incident ? Finalement, les pistes s’élargissent rapidement lorsque la mère de Sun-Ho apprend que son fils était persécuté à l’école, ayant de ce fait, été victime de violence scolaire. À partir de ce moment-là, le vrai combat des parents débute pour déterrer tout ce qui se cache derrière cela.
Ce drama est l’un des plus frustrants que j’ai regardé. Plus de la moitié des personnages m’a fait bouillir de rage dans leur façon de penser et de réagir. Je me suis souvent demandé s’il était possible que des gens soient autant bornés et égoïstes. Tandis que d’autres personnages m’ont simplement déchiré le cœur.
Park Sun-Ho (Nam Da-Reum) était un adolescent très gentil et humble. J’aurais aimé qu’il y ait davantage de flashbacks pour qu’on puisse apprendre à mieux le connaître et s’y attacher fortement. J’ai trouvé que ça manquait, même s’il y en a eu un peu. J’ai apprécié Park Su-Ho (Kim Hwan-Hee), la sœur de Sun-Ho. Elle était tenace, déterminée et résiliente. C’est un personnage qui m’a été agréable de suivre, car je considérais qu’elle n’avait pas peur de confronter les antagonistes. Kang In-Ha (Choo Ja-Hyun) et Park Moo-Jin (Park Hui-Sun), les parents, ont été un coup de cœur. J’ai tellement adoré les voir se soutenir et s’entraider pour surmonter cette épreuve ainsi que pour révéler la vérité sur l’accident de leur fils. Quand certains couples se déchirent dans des circonstances pareilles, eux se sont serrés les coudes et ont été là l’un pour l’autre. C’était sans nul doute magnifique ! Kang In-Ha était bouleversante. Une authentique mère qui souffrait terriblement dans cette histoire, mais qui voulait à tout prix garder la tête haute pour rendre justice à son fils. Park Moo-Jin était un vrai pilier. Bienveillant, sage, tolérant et attentionné. Il était présent pour réconforter sa femme et faire sourire sa fille. Qui plus est, comme Moo-Jin était professeur, il se préoccupait de l’un de ses élèves en difficulté. J’ai trouvé cela si touchant ! Oh Joon-Seok (Seo Dong-Hyun) était le leader de la bande d’amis d’école, le gamin de la haute classe qui se croyait supérieur et tout permis. Je l’ai longtemps trouvé détestable dans le drama. Il semblait sans cœur et condescendant. De plus, j’arrivais tant bien que mal à le cerner. Était-il indéniablement mauvais ou seulement de facette ? Mentait-il ou disait-il la vérité ? Au final, ce personnage était intéressant à suivre dans son évolution. Seo Eun-Joo (Cho Yeo-Jeong), la mère de Joon-Seok, vibrait d’émotions. L’actrice était terriblement expressive et convaincante. Je n’ai réussi à ni l’apprécier ni à la haïr, car je sentais une certaine sincérité malgré la mauvaise décision qu’elle avait prise dans l’histoire. Oh Jin-Pyo (Oh Man-Seok), le père alias l’ordure, a été réellement détestable. Il m’a follement énervée. Un homme froid et antipathique du début à la fin. Bref, il y a tellement de personnages dont j’aimerais parler… Toutefois, je vais m’arrêter là après avoir fait une mention spéciale à un personnage secondaire; Lee Jin-Woo (Yoon Na-Mu), le professeur principal. Le seul vrai individu du milieu scolaire qui faisait preuve de jugement et de sensibilité. Il était droit, honnête et bien intentionné. Il a suivi et aidé la famille de Sun-Ho constamment. J’ai totalement admiré cet individu qui pourtant ne semblait pas s’apercevoir à quel point il était extraordinaire.
J’ai tellement parlé des personnages que je ne m’éterniserai pas sur les acteurs et actrices. Je les ai trouvés super géniaux, captivants et convaincants. Aucun d’entre eux ne m’a déçue dans leur jeu de rôle.
16 épisodes pourraient paraître longs pour ce type d’histoire, mais je considère l’intrigue bien ficelée. Elle a été élucidée tout en douceur, mais sans créer de lenteur. En ce qui me concerne, je ne me suis ennuyée sur aucun épisode. Les personnages étaient envoûtants dans leur détresse individuelle. Entre ceux qui tentaient de protéger leurs enfants même s’ils étaient en faute et ceux qui en l’occurrence souhaitaient défendre les leurs. Puis ils y avaient ceux qui souhaitaient cacher la vérité contre ceux qui souhaitaient la révéler. Il y avait tant d’émotions à suivre à travers des personnages acharnés qui avait chacun leur propre idéologie des choses, des événements ainsi de ce qui était le mieux à faire. De surcroît, les révélations fusaient au fil du temps, n’épargnant pas de créer de la confusion et de la curiosité. Quelques trucs étaient prévisibles, mais il y a eu tout de même une révélation finale qui m’a choquée, car je ne l’avais pas du tout anticipé. Du coup, ce drama m’a beaucoup plu.
J’ai aimé qu’on suive les parents des enfants dans cette histoire, car une partie des morales les concernait. Cette façon propre à eux qu’ont les parents de vouloir protéger leur progéniture. Les enfants doivent pouvoir avoir confiance dans les adultes, se fier à eux et les voir comme un modèle. On dépeint dans ce drama des adultes sur qui les enfants ont des difficultés à se reposer, car ils restent des êtres humains qui n’ont pas la réponse absolue et qui font des erreurs. Des adultes qui se déchirent entre eux, mais qui désirent que les enfants ne le fassent pas. Des adultes qui demandent aux enfants d’être honnête, mais qui sont incapables de l’être eux-mêmes. Des adultes qui sont égoïstes, mais qui s’étonnent qu’on les pointe du doigt. Ainsi, une société qui exige aux enfants d’avoir confiance en des adultes centrés sur eux-mêmes et qui ne savent comment régler aucun de leurs problèmes ni les éduquer correctement. Il suffit de prendre en exemple les parents de Joon-Seok qui ont été, selon moi, les pires dans cette histoire. À la fin, je ne pouvais que regarder Joon-Seok en me disant : « Les parents sont les plus fautifs. Ils auraient dû… mais n’ont pas fait et n’ont pas dit… Autrement, les choses auraient pu être meilleures. ». Cet enfant a payé pour les mauvais choix de ses parents. Bien intentionné ou pas, ça ne veut pas dire que c’était pour le mieux. Tous les enfants ont leur part de responsabilité, mais ils ne peuvent pas l’assumer si les parents les couvent et leur font croire qu’ils n’ont rien fait de mal. Là est la plus grosse des erreurs faite par la plupart des adultes dans ce drama.
« Personne n’est parfait. Tout le monde commet des erreurs dans la vie. Ce qui importe, c’est ce qui s’ensuit. Comment tu choisis de vivre ensuite. Il y a ceux qui regrettent sincèrement les erreurs et font tout pour devenir meilleurs, et il y a ceux qui ne font pas ça. » - Park Moo-Jin
Malgré les chagrins infinis, les doutes, les remords, la peur et la confusion… Ce drama met en image le concept de la force, de la solidarité, de la détermination, du courage et de l’espoir. Tout ça sur un chemin hyper flou entre la vérité et le mensonge où la confiance ne règne pas en maître, à savoir que la vérité de l’un n’est pas celle de l’autre. Toutefois, les faits resteront ce qu’il y a d’authentique aux yeux de tous. On aborde aussi l’importance d’assumer ses erreurs puis de savoir demander pardon. Il faut reconnaître que personne n’est parfait, mais qu’il faut apprendre de ses erreurs pour faire mieux la prochaine fois. D’ailleurs, aucun fardeau ne devrait être supporté si douloureusement au point de tuer son propre bonheur et sa sérénité. Il vaut mieux avouer ses torts, prendre ses responsabilités et devenir meilleur à l’avenir pour se permettre un certain bonheur accompagné d’une rédemption.
« Quel problème ça pose qu’on ait pitié de toi, espèce de voyou ? Ce serait horrible de vivre dans un monde où personne n’aurait pitié de personne. C’est beau d’être triste pour les autres. » - Park Moo-Jin
Je dois aussi mettre une petite emphase sur les dialogues que j’ai trouvé vraiment bien écrits. Beaucoup d’échanges touchants et sensés, malgré certains qui m’ont exaspérée par leur niveau de bêtise. C’était des dialogues réfléchis et qui avaient leur importance dans l’avancement du récit. J’ai donc beaucoup apprécié ce point.
Si une histoire dramatique, triste et bouleversante qui traite des sujets mentionnés au tout début vous intéresse, n’hésitez pas à tenter Beautiful World.
Park Moo-Jin et Kang In-Ha sont un couple marié. Moo-Jin travaille en tant qu’enseignant dans un lycée et In-Ha dirige une boulangerie. Leur vie bascule le jour où leur fils, qui est en dernière année du lycée, est gravement blessé à cause d’un incident qui amène beaucoup de questionnement dont celle du suicide à cause du harcèlement scolaire.
Oh Jin-Pyo est le président d’une fondation d’école privée héritée de sa famille. Il est marié à Seo Eun-Joo qui est de même issue d’une famille riche. Ils dissimulent la conduite de leur fils, Oh Joon-Seok, pour ce qu’il semble être une protection parent-enfant, mais cela cache bien des secrets.